Avec l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication, de nombreux domaines et secteurs ont connu une révolution manifeste, bousculant les pratiques conventionnelles qui jusqu’à une période récente faisaient office de référence. Un des domaines ayant subi de plein fouet cette révolution est celui du travail et de l’entrepreneuriat.
De nouveaux statuts de travailleurs ont ainsi vu le jour, rivalisant même avec les codes traditionnels. On parle dorénavant de freelance, de travailleur indépendant et de micro-entrepreneur. Ces statuts, qui sont désormais reconnus dans de nombreux pays, offrent à ceux qui en bénéficient des plans de carrière qui n’ont parfois rien à envier à ceux des agents publics ou des salariés. Toutefois, leur dénomination prête souvent à confusion et il n’est pas toujours facile de les distinguer. Dans cet article, nous levons le voile sur les différences qui existent entre travailleur indépendant, freelance et auto-entrepreneur.
Sommaire :
Qu’est-ce qu’un travailleur indépendant ?
Peut être qualifié de travailleur indépendant ou d’indépendant toute personne physique exerçant une activité génératrice de revenus pour son propre compte. Dans le cadre de son organisation, de sa gestion, du choix de sa clientèle, de ses partenariats et de sa tarification, il jouit d’une autonomie quasi totale. En effet, il n’est assujetti à aucun contrat avec l’entreprise ou la personne pour qui il effectue une prestation. De même, aucun lien de subordination n’existe entre lui et ces derniers.
Du fait que le travailleur indépendant n’est pas lié à son commanditaire par un contrat de travail, il n’est pas comparable à un salarié et est responsable de certaines contraintes telles que le paiement de ses propres cotisations sociales. La rémunération perçue par un salarié est tributaire du travail qu’il a effectué pendant un mois ou une période déterminée. Chez l’indépendant en revanche, le salaire est fonction des prestations exécutées et de son activité.
Le champ d’action d’un travailleur indépendant est assez varié, c’est pourquoi on le retrouve aussi bien dans les activités commerciales, artisanales, industrielles et même dans les professions dites libérales.
En ce qui concerne le statut juridique du travailleur indépendant, il a en général le choix entre une micro-entreprise, une société unipersonnelle et une entreprise individuelle. Mais pour garantir la légalité de son activité, il est tenu de s’enregistrer au Registre de Commerce et des Sociétés (RCS) dans le cas où il évolue dans le domaine commercial, et au Répertoire des métiers s’il exerce plutôt dans le domaine artisanal.
L’indépendant rencontre néanmoins dans son activité quelques inconvénients ou risques, dont les plus récurrents sont le stress de la responsabilité, un important volume de travail, l’instabilité de ses revenus et l’inexistence du droit au chômage.
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Comment reconnaît-on un freelance ?
Il n’existe pas une si grande différence entre un indépendant et un freelance, car tout comme le premier, le second est à la fois entrepreneur, propriétaire, et est en plus son propre employé. Le freelance est un travailleur indépendant qui met ses compétences professionnelles à la disposition des entreprises ou individus qui souhaitent sous-traiter des missions ponctuelles ou régulières.
Le freelance peut intervenir dans des domaines aussi variés que les actions marketing ciblées, les démarches commerciales, les prospections, les conseils ou analyses. Il peut être engagé dans divers contrats freelance avec plus d’une entreprise et est payé sur la base des prestations réalisées.
À moins que vous optiez pour la formule du portage salarial proposée par Embarq, vous aurez en tant que freelance l’obligation de choisir un statut juridique sous lequel vous exercerez. Vous aurez alors le choix entre une entreprise individuelle, une micro-entreprise, une société à responsabilité limitée (SARL) ou une société à actions simplifiées (SAS) particulièrement dans son volet unipersonnel (SASU). Mais ce choix dépend aussi de la taille de votre chiffre d’affaires. En général, lorsque celui-ci est élevé, c’est la SARL et la SAS qui sont recommandées. S’il ne va pas au-delà des plafonds de 2019, le régime d’entreprise individuelle constitue alors la meilleure option.
Le freelance a la possibilité de salarier ou de sous-traiter, indépendamment de la formule juridique qu’il aura choisie. Pour l’auto-entrepreneur cependant, le coût d’un tel choix sera élevé dans la mesure où c’est à lui qu’incombe le paiement de l’intégralité des cotisations sociales, quand bien même il sous-traiterait une partie du travail. En plus, il n’est pas possible pour l’auto-entrepreneur de déduire de son impôt les charges liées aux salaires.
Bien que le statut de freelance comporte des avantages en termes de souplesse dans les tâches et de rémunération non plafonnée, il comporte également quelques inconvénients. Parmi ces derniers, il y a la nécessité d’une discipline rigoureuse, la prospection des clients, ou encore l’insécurité de l’emploi en cas d’absence d’allocations chômage.
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Qu’est-ce qu’un auto-entrepreneur ?
Encore désigné sous l’appellation de micro-entrepreneur, l’auto-entrepreneur est un responsable d’entreprise individuelle qui bénéficie d’une simplification de son régime social et fiscal. Tout comme le travailleur indépendant, l’auto-entrepreneur peut intervenir dans des activités ayant trait au commerce ou à l’artisanat. Il peut aussi proposer ses compétences dans des activités libérales indépendantes, à condition que son chiffre d’affaires respecte certains seuils. Mais il ne peut pas exercer en tant qu’agent immobilier, dans des professions juridiques ou judiciaires ou dans la location des immeubles.
Le statut d’auto-entrepreneur est assez souple, dans la mesure où il est accessible à une plus vaste catégorie de personnes : étudiants, chercheurs d’emploi, retraités, fonctionnaires ou salariés peuvent y tenter leur chance. Toutefois, ne peuvent y prétendre les personnes en congé de maternité ou de paternité, en arrêt de travail ou les assurés couverts par le régime général de la sécurité sociale, de même que celles qui disposent déjà d’un statut de travailleur indépendant.
Mais la micro-entreprise constitue davantage un régime qu’un statut, et l’auto-entrepreneur est assujetti à deux principaux régimes :
Le premier est le régime micro-social simplifié, qui lui facilite le paiement de ses cotisations sociales trimestrielles ou mensuelles. Pour ce cas, son chiffre d’affaires constitue la base sur laquelle sont calculées lesdites cotisations. Il n’aura pas obligation de verser les cotisations si ses revenus ne sont pas conséquents ou sont nuls.
Le second régime est le régime du prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu. Depuis janvier 2016, l’auto-entrepreneur et le micro-entrepreneur sont officiellement désignés sous l’appellation juridique de micro-entrepreneur. Vous pouvez dès lors, en qualité de micro-entrepreneur, être considéré comme un travailleur indépendant répondant à divers qualificatifs, à savoir travailleur non-salarié, freelance ou indépendant.
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