Le syndicat de copropriété joue un rôle déterminant dans la gestion efficace et sans heurts des immeubles en copropriété, qu’il s’agisse d’immeubles neufs ou non. Il nomme un syndic, principal médiateur entre les copropriétaires, les prestataires de services et les autorités. Pour les copropriétés neuves, le syndic de l’immeuble assure l’entretien, l’administration et la conformité légale des biens immobiliers en copropriété, d’où la nécessité d’en avoir un. Mais sont-ce les seules raisons pour en avoir. Examinons dans cet article les raisons qui rendent le syndic de copropriété nécessaire ou incontournable.
Sommaire :
Syndicat de copropriété : est-ce indispensable ?
Le syndicat de copropriété est indispensable pour toutes copropriétés, quels que soient leur taille, leur ancienneté ou leur nombre de lots. Cette obligation est consignée dans la loi n° 65-557 de juillet 1965 (art 17). Si la présence d’un syndicat est plutôt indispensable pour un bien immobilier en copropriété, les modalités de son fonctionnement sont assez souples. Toutefois, les copropriétaires ont le choix entre un syndic professionnel ou bénévole selon les cas.
Ils peuvent également opter pour le syndic coopératif. Mais le choix doit être fait à la suite d’un vote à l’assemblée générale (AG) des copropriétaires du bien. Rappelons que le syndicat de copropriété est une entité juridique constituée par l’ensemble des copropriétaires d’un bien immobilier. Il représente donc les intérêts collectifs des copropriétaires et veille au bon entretien de l’immeuble.
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Quand est-ce obligatoire ?
Lorsqu’un immeuble est divisé en deux, voire en plusieurs propriétés, il entre dans la catégorie des copropriétés. Il nécessite ainsi le vote d’un syndic de propriété. Cette obligation s’applique, quel que soit la taille, le budget de fonctionnement ou l’importance de l’immeuble. Le syndicat de copropriété n’est pas obligatoire si l’immeuble n’a qu’un seul propriétaire. Toutefois, si le propriétaire unique décide de vendre une partie de l’immeuble, la désignation d’un syndicat devient obligatoire.
Gardez à l’esprit que le syndicat de copropriété reste et demeure une contrainte légale pour une copropriété. Il s’adresse aux différentes copropriétés à la fois verticales et horizontales. Concernant les nouvelles copropriétés, le promoteur nomme d’abord un syndic temporaire ou provisoire pour une année (durée maximale). Ensuite, le nouveau syndic doit être élu par l’ensemble des copropriétaires à l’AG. Celui-ci doit recevoir le vote majoritaire des copropriétaires.
Quels sont les types de syndicats de copropriété ?
Les syndics de copropriété sont chargés de la gestion quotidienne du bien. Il existe trois grandes catégories de syndics : les syndics bénévoles, les syndics coopératifs et les syndics professionnels. Chaque type présente des caractéristiques distinctes et répond à des besoins différents en fonction de la taille et de la complexité de la copropriété.
Syndic bénévole
Il renvoie à un seul copropriétaire élu par ses paires pour assumer volontairement le rôle de gestionnaire de la propriété. Il le fait très souvent sans compensation financière, mais l’assemblée peut décider, par vote majoritaire, d’une rémunération forfaitaire. Ce type de syndic est courant dans les petites copropriétés où les tâches de gestion sont moins exigeantes.
Syndic de coopérative
Les syndics coopératifs impliquent que plusieurs copropriétaires se partagent les responsabilités de gestion. Cette approche permet de répartir la charge de travail entre plusieurs personnes, ce qui la rend plus facile à gérer. Les syndics coopératifs conviennent aux copropriétés de taille moyenne où la complexité des tâches de gestion augmente. Cette approche collaborative favorise l’esprit de communauté et le partage des responsabilités entre copropriétaires.
Syndic professionnel
Les syndics professionnels sont des entités externes ou des personnes engagées pour gérer la propriété. Ils reçoivent une compensation financière pour leurs services. Ce type de syndic est courant dans les grandes copropriétés ayant des besoins de gestion complexes. Les syndics professionnels apportent leur expertise et leur expérience en matière de gestion immobilière, garantissant des normes d’entretien élevées et le respect des exigences légales.
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Syndicat de copropriété neuve : pourquoi est-il nécessaire ?
Le syndic, qu’il soit provisoire ou pas, assume diverses responsabilités. Il est le gestionnaire administratif, mais aussi financier de la propriété. De nombreuses raisons expliquent le fait d’avoir impérativement un syndic pour un bien neuf en copropriété.
Gestion efficace et rationnelle des aspects financiers de l’immeuble
Une gestion financière efficace est essentielle pour assurer la stabilité financière et la pérennité de l’immeuble. Celle-ci relève de la compétence du syndic de propriété, chargé de coordonner et de solder les services fournis à l’immeuble. Vous avez notamment la conciergerie, la sécurité (gardien, etc.) et l’entretien du bien. Les différents acteurs engagés dans ces différents segments d’activité sont tous rémunérés par le syndicat.
En outre, ce même syndic supervise la signature des contrats types de par son rôle d’administrateur. Il élabore et fait approuver des budgets prévisionnels par les véritables propriétaires. Il tient également à jour toutes les données comptables de l’immeuble.
Gérance et administration du bien
Le syndic assume en tout point la fonction administrative du bien ou de l’immeuble. Il souscrit divers contrats d’assurance responsabilité civile au nom de chaque copropriétaire. Cette souscription est une garantie pour la protection des parties privatives contre d’éventuelles catastrophes. En outre, le syndic gère d’autres tâches administratives telles que la tenue des archives.
De plus, il aide chaque copropriétaire à obtenir leur immatriculation comme prévu par la réglementation en vigueur (loi Alur). Le syndic a également pour mission d’enregistrer la copropriété, mais aussi d’actualiser ses états financiers auprès du RNC. Il organise, mais aussi, convoque tous les 12 mois, une AG ordinaire. Entre autres responsabilités, il supervise les mutations ou transferts de propriétaire.
Maintenance et entretien de la copropriété
Le syndic de l’immeuble est responsable de l’entretien des espaces communs et de l’état général des bâtiments dont il a la charge. Il engage des travaux en fonction du budget disponible et peut entreprendre des réparations urgentes. Ces différentes tâches d’entretien profitent à tous les résidents. La gestion des contrats pour les services essentiels (eau, gaz, électricité, etc.) fait également partie de ses attributions.
Toutefois, l’entretien du bâtiment implique aussi des tâches de salubrité et de maintien d’un cadre de vie saine. Outre la propreté et la salubrité des espaces, le syndic supervise d’autres projets importants (rénovations, performances énergétiques, amélioration de l’accessibilité, etc.).
Quelle est la durée du mandat d’un syndicat de copropriété ?
La durée du contrat d’un syndic de copropriété est variable, mais elle est généralement comprise entre un et trois ans. Comme le prévoit la législation, cette durée est de 3 ans maximum, et est décidée en assemblée par les copropriétaires. À la fin du mandat, le syndic peut être réélu ou remplacé en fonction de ses performances et de la satisfaction des copropriétaires. Ce processus de renouvellement régulier garantit que les syndics restent responsables et attentifs aux besoins et aux préoccupations des copropriétaires.
Il permet également aux copropriétaires d’apporter des changements si la gestion actuelle ne répond pas à leurs attentes. Ce système de renouvellement périodique favorise la transparence, la responsabilité et l’amélioration continue de la gestion immobilière. Bien qu’il n’y ait pas de durée minimale spécifiée pour un mandat de syndic, elle est généralement fixée à 12 mois.
Tous les syndics sont soumis à cette réglementation (loi de 1965 art.25 et décret de mars 1967 art.28). Toutefois, le contrat d’un syndic peut être rompu ou révoqué à tout moment par qui de droit. Le syndicat des copropriétaires est habilité à demander cette révocation, à condition d’en justifier les raisons. Parmi les motifs les plus courants, on peut citer les fautes de gestion, le non-respect du cahier de charge, etc.
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Comment le syndicat de copropriété est-il payé ?
Le syndic est avant tout un prestataire qui représente légalement les copropriétaires. Il gère la copropriété et ses horaires sont réglementés et divisés en deux catégories :
- Les forfaits fixes ou de base ;
- Les forfaits ou honoraires pour prestations spécifiques.
Toutefois, la réglementation en vigueur (loi ALUR) donne des précisions sur les différents services inclus dans les forfaits ou honoraires de base/fixes. Cette approche globale garantit que les tâches essentielles de gestion et d’administration sont couvertes par lesdits honoraires fixes. Tandis que d’autres services supplémentaires sont facturés séparément.
Cependant, les copropriétaires d’une copropriété sont responsables du paiement du syndic. Ce coût fait partie intégrante du budget annuel. Il dépend principalement de trois facteurs.
- La nature du syndic ;
- La taille du bien immobilier ;
- Les services de base offerts.
En règle générale, chaque copropriétaire verse une contribution annuelle moyenne de 120 à 200 €. Les prestations spécifiques fournies par le prestataire (syndic) sont généralement facturées à l’heure.
Pour finir, le syndicat des copropriétaires est une exigence légale en France pour tout immeuble ou bien immobilier en copropriété. Ce syndicat nomme un syndic de copropriété qui reçoit délégation de pouvoir du syndicat pour une gestion réussie des propriétés. Les associations de copropriétaires sont nécessaires pour maintenir les normes de propriété, gérer les finances et résoudre les litiges.