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Un rapport qui fait débat au sein de la profession
Selon Dominique Inchauspé, avocat pénaliste et auteur de nombreux livres, l’avocature est devenue un business utilisé pour générer du chiffre d’affaires. En clair, il explique qu’il y a une différence grandissante de revenus entre les avocats. Ce rapport est venu étayer cette problématique : selon Dominique Perben, l’auteur de cet écrit, le droit est une vocation mais n’est pas un sacerdoce. De plus, il estime que le droit n’est pas qu’une simple marchandise mais qu’il n’est pas possible d’ignorer les règles du marché.
Par ailleurs, ce rapport arrive pendant une situation tendue entre la crise sanitaire actuelle et la récente grève des avocats à Paris.
Des écarts budgétaires importants
Ce rapport met au jour un chiffre étonnant : 3,2 % des avocats français se partagent 25 % des revenus totaux de la profession. Parmi eux, les avocats d’affaires et les consultants pour les entreprises du CAC-40. Un constat qui a eu pour but de révéler une frilosité subsistante à propos du business en France.
Dans l’Hexagone, les honoraires des avocats restent toutefois tabous dans la profession et pour le grand public : « des revenus qui varient de manière considérables » pointe l’ancien ministre des sceaux Dominique Perben. De plus, selon ce rapport, la province serait une fois de plus laisée, avec 68 500 avocats qui ne cumuleraient que 16 % des revenus.
Un écrit qui permet d’en savoir plus
Dominique Perben, l’auteur de ce rapport, ne ménage pas les avocats d’entreprises qu’il estime être une « hérésie déontologique » pour la profession. Au niveau de la féminisation, il pointe une augmentation des effectifs de femmes au sein des avocats qui représente dorénavant plus de 56 % des effectifs globaux. En revanche, c’est un chiffre qui ne se démarque pas des discriminations car seulement 37% des avocates bénéficient d’un statut d’associés au sein d’un cabinet.
Pour conclure ce rapport, l’ancien ministre de la Justice préconise une prudence totale par rapport aux affaires médiatiques et demande aux magistrats et aux avocats de stopper les « affaires médiatiques allant à l’encontre des deux professions ».
Par ailleurs, le nouveau ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti prévoit une refonte totale de l’école de la Magistrature qui est une qu’il critique vivement depuis de nombreuses années.