Vous souhaitez créer votre entreprise ou la développer ? Vous aurez forcément besoin de financement pour mettre en œuvre votre projet. Financement que l’entrepreneur ne peut pas assumer seul. Fort heureusement, il existe plusieurs solutions pour trouver des fonds pour son entreprise. Quelles sont-elles ? Quel est le meilleur financement ?
L’affacturage : première source de financement à court terme
L’affacturage ou « factoring » est une solution de financement pour une entreprise. Il s’agit d’une technique permettant d’optimiser la trésorerie d’une entreprise en la protégeant des risques d’insolvabilité de ses créanciers.
L’affacturage est une pratique de longue date, mais qui s’est particulièrement démocratisée durant les années 2000. Depuis, la technique est ouverte à toutes les entreprises, même celles qui ne sont pas en difficulté. Malgré cela, elle est encore peu connue du grand public. L’affacturage est pourtant un excellent moyen de renflouer les caisses d’une entreprise. Elle peut poursuivre et étendre son activité malgré des créances clients impayées. Il arrive en effet qu’une entreprise accorde à ses clients la possibilité de payer leurs factures plus tard. Un geste qui peut mettre à mal la trésorerie, et ralentir l’activité de l’entreprise (achat de stock, paiement des salariés et des fournisseurs, etc.). En ayant recours à l’affacturage, vous disposerez continuellement d’un fonds de roulement.
Le principe de l’affacturage est simple. L’entreprise cède à un établissement financier, appelé factor, ses créances clients. Des fonds seront ainsi disponibles bien avant l’échéance de paiement convenue avec les clients. Le factor assure le paiement, mais aussi le recouvrement des factures. Le contrat d’affacturage peut durer tout le temps de l’activité de l’entreprise. Il est possible d’opter pour l’affacturage ponctuel si vous souhaitez céder uniquement une partie de vos créances. Quoi qu’il en soit, cette pratique offre une sécurisation de l’entreprise et un financement à court terme.
Les prêts d’honneur
En quête de financement pour votre projet de création ou de reprise d’une entreprise ? Le prêt d’honneur peut être une solution à envisager. Il s’agit d’un prêt accordé à des entrepreneurs porteurs de projets. Cette aide peut être sollicitée dans le cadre du lancement d’une entreprise ou pour une reprise.
Le prêt d’honneur est une source de financement alternative aux prêts classiques. Ses conditions sont en effet plus avantageuses puisqu’il ne nécessite ni garantie ni caution et son taux d’intérêt est nul. Un engagement sur l’honneur devra toutefois être fourni par l’emprunteur. Les chances d’obtenir un financement sont ainsi plus élevées que pour un prêt classique dans un établissement bancaire. Par ailleurs, le prêt d’honneur peut être demandé en complément d’un prêt bancaire. Vous pourrez ainsi vous constituer un important fonds de roulement.
Les critères d’éligibilité au prêt d’honneur varient d’un établissement à un autre. L’emprunteur devra généralement constituer un dossier que l’organisme de crédit étudiera. En fonction du projet, le montant octroyé varie entre 1 800 à 90 000 euros. Cette démarche sera l’occasion de juger de la pertinence de votre projet. Le prêt d’honneur est un crédit accordé à l’entrepreneur et non à l’entreprise. Même si cette dernière met fin à ses activités, l’emprunteur devra rembourser en totalité son prêt.
Faites appel à des investisseurs
Le recours aux investisseurs est une autre solution pour financer son projet de création ou de développement d’entreprise. Il consiste à solliciter une aide financière de la part de personnes physiques ou morales pour étoffer les fonds propres de l’entreprise. Le recours à des investisseurs présente de nombreux avantages. Il permet notamment de financer les dépenses non couvertes par un prêt bancaire.
L’un des grands avantages de cette pratique est qu’une collecte de fonds ne nécessite pas de remboursement du capital emprunté. Celui-ci sera mis à disposition en contrepartie de titres de votre entreprise. Les investisseurs deviennent ainsi des actionnaires. L’appel à des investisseurs permet aussi de bénéficier d’appui autre que financier. En plus de capital, ces derniers peuvent également mettre à contribution leurs compétences, leur carnet d’adresses, ou bien leur expertise.
Une collecte de fonds peut se faire de diverses manières. Vous pouvez opter pour le traditionnel capital risque qui consiste en la participation au capital de l’entreprise. Les cibles sont souvent les personnes physiques ou les organismes tels que les Business Angels ou les sociétés de capital investissement. Plus moderne, le crowdfunding, ou financement participatif permet de réunir un grand nombre d’investisseurs grâce à internet. Enfin, vous avez le principe du « love money », qui consiste à faire appel à son entourage pour renforcer ses capitaux propres. Cette option est généralement la première à envisager pour faciliter les démarches.
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L’emprunt ou crédit bancaire
Le prêt bancaire est indéniablement la source de financement la plus sollicitée par les porteurs de projet. Cette pratique permet de disposer de fonds supplémentaires ou de roulement pour lancer ou développer son entreprise. L’emprunteur peut faire le choix de recourir à un crédit à moyen ou à long terme. Le remboursement et le paiement des intérêts se feront ainsi en fonction de la durée convenue entre les parties.
Pour obtenir un prêt bancaire, le créateur d’entreprise doit déposer une demande auprès d’un établissement de crédit. Il doit, pour ce faire, constituer un dossier et apporter des garanties. Les banques accordent souvent des prêts en fonction de vos apports personnels et du niveau de risque du projet. En fonction de ces critères, vous pouvez ainsi obtenir un prêt équivalant ou inférieur à votre demande. L’absence de fonds propres ne vous sera pas favorable.
Le financement participatif
Le financement participatif ou crowdfunding est une pratique qui a vu le jour il y a quelques années. Il s’agit d’une alternative au crédit bancaire pour obtenir un financement pour sa société. Ce concept consiste à trouver du financement auprès d’un large public. Le financement participatif peut se présenter sous forme de prise de participation, de prêt ou même de don. Cette pratique ouvre ainsi un champ plus large de financement.
Un créateur d’entreprise peut prétendre à un financement en s’inscrivant sur des plateformes spécialisées. Il devra y présenter son projet et ses besoins pour la mettre en œuvre. Il aura également à mobiliser ses talents de communicant et de négociateur pour convaincre les investisseurs.