Le secteur bancaire est au centre de la vie économique. À travers les choix d’investissement que les banques font, elles façonnent les modèles de la société dans son ensemble. En fournissant un soutien financier aux sociétés, projets, individus ou pays, les institutions bancaires sont source d’émissions de gaz à effet de serre. Comment le secteur bancaire pollue-t-il l’environnement ? Découvrez-le dans cet article.
Quel est l’impact réel du secteur bancaire sur le climat ?
L’empreinte carbone des banques françaises est près de huit fois supérieure aux émissions de gaz à effet de serre dans toute la France. Ce chiffre encourageant est le fruit d’une étude réalisée par Oxfam France. En effet, elle a été publiée en octobre 2020 : « Banques : un engagement pour le niveau 4 ».
À ce rythme, les principales banques de France conduiront à un réchauffement climatique de plus de 4 C d’ici à 2100, bien moins que l’objectif de 1,5 C proposé par les chercheurs scientifiques. Chacune des trois principales banques en France telles que Crédit Agricole, BNP Paribas, et Société Générale – a un bilan carbone plus important que tout le territoire français. Face à la crise climatique, le secteur économique doit subir une transformation fondamentale.
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Comment le secteur Bancaire pollue l’environnement ?
Les émissions bancaires représentent la principale activité économique exercée par les banques, à savoir prêter ou investir dans les sociétés. Elles sont en mesure de financer les entreprises, c’est-à-dire d’y apporter de nouveaux capitaux par le biais d’instruments tels que les prêts commerciaux.
Néanmoins, elles peuvent également apporter leur soutien aux activités économiques par le biais des investissements. Toutes ces activités d’investissement sont des moyens par lesquels les institutions financières contribuent à l’émission des gaz à effet de serre.
Selon un rapport « Banques : un quatrième niveau d’engagement », en un an, la somme des gaz à effets de serre émis par les six plus grandes banques de la France ont dépassé 3,3 milliards de tonnes, ce qui fait 7,9 fois les émissions en France.
Les banques écoresponsables : Est-ce une solution pour éviter la pollution ?
Qu’est ce q’une banque écoresponsable ? Considérée comme étant une solution contre la pollution, les banques dites « vertes » sont la cible de nombreux investissements. Elles se sont multipliées ces dernières années, et certaines banques, comme le Crédit Mutuel, s’orientent progressivement vers la banque verte. Elle est actuellement la seule banque française à avoir publié l’empreinte carbone complète de son portefeuille de prêts et l’empreinte carbone de ses activités par secteur.
En outre, en octobre 2020, le secteur bancaire a pris l’engagement de réduire de 15 % l’empreinte carbone de son portefeuille d’entreprises d’ici à 2023. Bien que le parcours soit encore long, les dernières annonces montrent qu’un changement progressif de paradigme est possible.
De plus, certaines banques proposent des services plus écologiques. Le Fonds national pour l’environnement qui ne finance que des projets ayant un impact neutre et positif, notamment dans les domaines des énergies renouvelables et de l’agriculture biologique, est un bon choix pour les dépôts d’épargne, tandis que le Crédit Coopératif est une banque éthique proposant des comptes courants.
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La responsabilité environnementale du secteur bancaire pour assurer le respect de l’Accord de Paris
L’État doit briser la dépendance des financiers à l’égard des combustibles fossiles. Il peut utiliser des armes réglementaires afin de prévenir les problèmes climatiques et financiers anticipés. Oxfam France préconise que les sociétés financières soient légalement tenues, sous peine d’amendes, de suivre une trajectoire contraignante de réduction de leur empreinte carbone et d’abandon des activités polluantes.
En particulier, le gouvernement devrait s’assurer que son récent appel à l’arrêt des activités liées au pétrole et au gaz non conventionnels (octobre 2020) conduise à un désinvestissement effectif et complet de la place financière de Paris de ces secteurs.
Pour être crédible, une telle évolution ne peut être définie comme une banque en « transition » que s’il exclut de son portefeuille toutes les entreprises figurant sur la liste noire générale. Ainsi, le développement de projets ne respecte pas l’objectif de 1,5 C, comme les combustibles fossiles non conventionnels.
En somme, le secteur bancaire constitue un véritable problème pour l’environnement. Il est important d’opter pour les banques écoresponsables pour la protection de l’environnement et limiter l’émission des gaz à effets de serre.