Les sites web, on en consulte pratiquement chaque jour via Google et d’autres navigateurs web. Mais vous êtes-vous déjà demandé si ces plateformes, quoique non palpables, pourraient avoir des effets sur notre environnement ? Eh bien, oui. Elles possèdent bel et bien des impacts nocifs sur l’écologie. Une étude récente a révélé que le numérique à lui seul représente la source de près de 5 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans le monde. Cela n’est pas du tout négligeable lorsqu’on connaît les dégâts qui peuvent s’en suivre. La bonne nouvelle est qu’il est possible de réduire les effets des plateformes logicielles. Dans cet article, nous vous dévoilons 3 pratiques à appliquer pour limiter l’impact d’un web sur l’environnement.
Sommaire :
Concevoir le site web de façon éco-responsable
Un développeur web soucieux de l’impact de son produit sur l’environnement veillera à adopter des pratiques éco-responsables. Il existe un bon nombre d’actions qu’il peut poser dans ce sens.
Utiliser des outils d’éco-conception web
Il s’agit précisément des outils logiciels dont le concepteur pourrait se servir pour créer une plateforme. Citons entre autres ecometer et ecoindex, deux outils servant respectivement à évaluer automatiquement les bonnes pratiques d’éco-conception d’une URL et à mesurer l’action environnementale ainsi que la performance d’un site web. Ces matériaux sont utiles tant à la création qu’à la maintenance d’un logiciel web. Ils permettent de s’assurer du caractère écologique du produit créé.
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Choisir un matériel moins endommageant
Pour concevoir un site web, le programmeur a principalement besoin d’un ordinateur sur lequel il va écrire du code informatique. La nature du matériel qu’il décidera d’utiliser est d’une grande importance. Il est conseillé d’opter pour des ordinateurs reconditionnés ou de seconde main pour ce qui est de la construction des sites. En effet, leur utilisation permet de lutter contre la création abondante de nouveaux ordinateurs qui, comme vous le savez, sont très gourmands en énergie et en ressources, et génèrent assez de gaz à effet de serre.
Réfléchir au préalable à l’architecture du site
Demandez-vous quelles idées vous souhaitez transmettre à vos lecteurs et comment les organiser. Vous utiliserez certainement du texte pour ce faire. Et à ce niveau, vous pouvez déjà faire preuve d’éco-conception en favorisant les polices déjà présentes sur votre ordinateur comme Arial, Verdana, Times New Roman, Tahoma, etc. Ces polices standards favoriseront un chargement plus rapide de vos pages pour le plus grand bonheur de vos utilisateurs. Le choix des polices a également une répercussion importante sur le SEO (référencement naturel) de votre site web.
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Optimiser le code
Une façon efficace d’y parvenir est de supprimer du code inutile. Pourquoi ne pas opter pour la réutilisation du code (via l’appel de fonction) pour les éléments qui se répètent sur différentes pages comme l’entête, le menu et le pied de page ? Veillez également à ne pas inclure ou laisser de fonctionnalités inutilisées par les internautes. En effet, une étude a montré que sur plusieurs sites, les visiteurs utilisent à peine la moitié des fonctionnalités qu’ils contiennent. Retenez que vous rabaissez les performances de votre site en décidant de garder des données inexploitées.
Assurer la maintenance du site web
L’éco-conception implique aussi de penser à maintenir à jour un site web après qu’il ait été hébergé. L’entretien des pages de votre site web contribuera à augmenter sa durée de vie. Dans certains cas, il sera même recommandé de refaire totalement le site. Cela vous permettra de mieux prendre en compte les besoins de vos visiteurs et de l’adapter aux différents supports de navigation utilisés (mobile, tablettes, PC).
Réduire la quantité de ressources à utiliser
Un site web consomme beaucoup de ressources, surtout au moment de sa mise en ligne. S’agissant de l’hébergement de votre site web, il existe aujourd’hui des hébergeurs adoptant une démarche plus soucieuse de l’environnement. Pour le montrer, ils proposent des solutions d’hébergement de Green Hosting, c’est-à-dire alimenter par les énergies vertes et renouvelables. En s’intéressant à leurs labels et leurs certifications, vous dénicherez rapidement les hébergeurs qui sont pour le Green Hosting et ceux qui ne le sont pas. Une autre façon de montrer leur souci de l’environnement réside au niveau de leur gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques et de leur façon de compenser les émissions des gaz à effet de serre.
Le bon choix d’un hébergeur consiste également à en choisir un qui soit plus proche de votre cible. Par exemple, si vous êtes propriétaire d’un blog et que votre public est l’ensemble du territoire français, il vaudrait mieux traiter avec un hébergeur domicilié en France. En fait, la proximité entre les serveurs et les clients accélère le chargement des pages et consomme moins d’énergie.
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Réduire le poids du site web
Un site web est constitué de plusieurs pages, telle une maison avec plusieurs chambres. Et chacune de ces pages contient des informations à destination des utilisateurs. Seulement, il y a de cela quelques années, le poids moyen d’une page était de 14 kilo octets ; aujourd’hui, il est de 2325 ko, soit une augmentation de plus de 100 %. Cela est dû à l’ajout de nouveaux formats tels que la vidéo et l’image, qui, eux, pèsent lourd. En plus des quelques conséquences néfastes sur l’expérience utilisateur, ce poids élevé a également une empreinte significative sur l’environnement. En effet, plus un site est lourd, plus son utilisation consomme de l’énergie et génère du CO2, ce qui aggrave la pollution.
Heureusement, des mesures peuvent être prises pour diminuer les effets nocifs du poids d’un site web. Premièrement, il faudrait faire un tri des images et des vidéos du site web afin de ne garder que celles qui véhiculent des informations importantes pour les internautes.
Deuxièmement, vous pouvez redimensionner les images de votre site web afin de diminuer leur taille. Pour ce qui est des vidéos (et des images), vous pouvez les compresser. Avec un bon logiciel de compression, vous arriverez à alléger leur poids sans réduire leur qualité pour autant. Le format svg est à favoriser pour la réduction du poids des photos, et le format Webp pour les pictogrammes et les vidéos de courte durée. Vous pouvez également retirer l’option de la lecture automatique des vidéos sur votre plateforme.
Troisièmement, les animations sont à éviter au maximum, surtout si elles n’apportent pas une réelle plus-value aux utilisateurs.
En appliquant les recommandations fournies tout au long de ce guide sur votre site web, la consommation de la connexion internet et de l’électricité se verra grandement réduite. Cela fera du bien au portefeuille de vos visiteurs, mais en plus, vous participerez à limiter l’impact environnemental du web.