La logistique est un secteur à part entière qu’on retrouve dans la plupart des entreprises, quelle que soit leur taille. À la fois influente et stratégique, elle constitue une fonction indispensable qui impacte considérablement l’activité de l’entreprise. Par ailleurs, on note la présence d’entreprises logistiques qui sont totalement basées sur les exigences des clients et des fournisseurs. Celles-ci sont amenées à gérer des contraintes liées aux délais, à la diversité des marchandises, à la flexibilité, etc. Au vu de cela, il est évident que ces spécificités doivent être prises en considération dans les mesures de prévention des risques professionnels. Le recrutement d’un personnel qualifié est également essentiel. Le décryptage dans cet article.
Sommaire :
À propos des spécificités du recrutement dans le secteur de la logistique
Les travailleurs du domaine de la logistique sont la plupart du temps plus exposés aux risques d’accident que les salariés des autres secteurs. De plus, la gravité de ces accidents est nettement supérieure à la moyenne. Il convient ainsi de connaître les différentes spécificités de l’univers de la logistique en termes de prévention.
D’abord, la marchandise passe par différentes plateformes logistiques pour son stockage, sa transformation et son (re)conditionnement. De nombreux acteurs sont ainsi appelés à intervenir : clients, fournisseurs, sous-traitants, donneurs d’ordre, etc. De même, il y a des contraintes spécifiques dont il faut tenir compte. Ce qui rend essentielle la coordination des mesures de prévention. Les entreprises qui sont à la recherche de certains profils en logistique peuvent trouver un cabinet de recrutement à Rouen afin de collaborer avec des personnes qualifiées.
Ensuite, en dépit de la mécanisation des solutions de manutention, les conducteurs, les livreurs et les préparateurs de commande interviennent toujours. En effet, ils doivent très souvent soulever, déplacer ou transporter des charges, tout en subissant une pression sous temps. La diminution des manutentions manuelles est un axe majeur dans le cadre de la prévention des risques dans le secteur. Recruter un personnel qualifié, au fait de ces risques, est ainsi une règle de base essentielle.
Enfin, si les efforts physiques des opérateurs logistiques sont plus apparents, ils s’accompagnent également d’une activité mentale assez lourde. Celle-ci est liée à certaines tâches telles que le guidage vocal, les modifications fréquentes des plannings, l’anticipation des tâches, etc. Tout cela peut causer des risques d’atteinte à la santé, notamment des risques psychosociaux.
Métiers de la logistique et accidents du travail
Il existe tout un panel de métiers dans le monde de la logistique. Les directeurs et ingénieurs logistiques ne présentent que 9 % des effectifs. Ils ont pour objectif d’assurer la coordination de l’ensemble de la chaîne logistique, des opérateurs aux gérants d’entrepôts, en passant par les gestionnaires de stocks et les chargés de la préparation des commandes. C’est autour de ce cercle que gravitent les responsables d’approvisionnement, les affréteurs, les responsables de flotte et les chargés de planning transport.
Les métiers de la logistique sont tellement développés que le secteur sera très bientôt le second domaine d’activité employeur en France. Au niveau du secteur logistique, le port de charges lourdes et les manutentions manuelles figurent parmi les premières causes des accidents du travail : coupures, lumbagos, heurts, sciatiques… Les causes sont souvent liées à l’utilisation d’engins mécaniques et les accidents de plain-pied sont légion.
Lorsque le travail est effectué sous contrainte de temps et/ou dans des modes d’organisation pas assez souples, il se caractérise par des gestes répétitifs et des positions de travail contraignantes. Il s’agit là de facteurs de TMS. De même, le travail dans le froid, l’absence de marge de manœuvre ainsi que le stress sont des éléments qui peuvent accélérer le développement de ces troubles.
Le guidage vocal figure également parmi les facteurs de risque. En effet, il participe à l’augmentation du travail qui devient plus intensif, mais aussi à la réduction des marges de manœuvre des opérateurs. Ce qui favorise de ce fait le développement des risques d’atteinte à la santé psychique.
L’évaluation régulière des risques : une obligation
Chaque employeur est responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés. Il est donc tenu d’évaluer constamment les risques auxquels ils sont exposés, mais aussi, et surtout, de mettre en place des mesures de prévention adéquates.
Pour les opérations de chargement et de déchargement dans un lieu externe, il faudra établir un protocole de sécurité sous la coordination de l’entreprise en charge du site. Cela permettra d’estimer et de prévenir les risques spécifiques liés à cette intervention.
Les modes de prévention dans les entrepôts
Selon les résultats de l’évaluation des risques, il est impératif d’identifier les moyens de prévention adaptés. Pour respecter les principes du Code du travail, certaines mesures sont obligatoirement à prendre en compte.
La première consiste à éviter les risques dans la mesure du possible. À cet effet, la mécanisation est à privilégier au détriment des tâches de manutention manuelles. Ensuite, les entreprises logistiques devront lutter contre les risques à la source, c’est-à-dire en s’attachant à la conception des lieux. Il s’agira alors d’organiser les voies de circulation et les flux, d’aménager des quais de déchargement et d’optimiser les stockages afin de faciliter les opérations de manutention.
Il est aussi important d’adapter le travail à l’homme. Ici, le temps de conduite et le temps de repos devront être bien répartis. D’autre part, les responsables apprendront à diminuer le poids des colis, limiter la charge mentale des employés en procédant à une rupture de l’isolement et en évitant l’excès de sollicitations. Enfin, les tâches et les horaires devront être organisés de manière optimale pour éviter la réalisation des travaux dans la précipitation.
Par ailleurs, la priorité devra être donnée aux équipements de protection collective. À titre d’exemple, nous pouvons citer l’utilisation des moyens de manutention mécanique à l’image des hayons élévateurs sécurisés, des transpalettes, des chariots, etc. À cela s’ajoute le déploiement de systèmes d’aide au bâchage et au débâchage des remorques. En complément, les salariés doivent être formés et informés des procédures mises en place.
Il est important d’investir dans des équipements spécifiques de sécurité dans le secteur de la logistique. Ceci afin de limiter les risques et de permettre aux employés de travailler dans les meilleures conditions. Enfin, il faudra aussi apprendre à gérer la sécurité au niveau des incendies, à réduire les risques de chute du personnel et des objets, à mettre en place des règles de signalisation, à marquer les zones dangereuses, etc.