Avec la démocratisation de l’intelligence artificielle en 2022, la désinformation a pris une proportion incroyable en 2023. Au cours de la dernière année, cette technologie s’est renforcée et les dégâts furent également plus profonds. En 2024, les choses ne sont pas prévues pour être superficielles. De grands défis attendent toutes les personnes qui utilisent internet : des biais de l’IA à la manipulation des données, voici les grandes menaces sur internet en 2024.
Sommaire :
Des infos pas nettes sur le net
À la base, internet offre un canal assez simple et rapide au monde pour s’informer ou se cultiver sur diverses questions d’actualité ou non. Les internautes affectionnent donc ce système automatisé parce qu’il a la capacité de fournir des éléments de réponses aux préoccupations qui lui sont directement soumises.
Cela dit, n’importe qui peut accéder à internet depuis sa position pour faire circuler des opinions subjectives à souhait. Ces lots d’informations, parfois mensongères, car résultant le plus souvent des réflexions personnelles de son éditeur, deviennent alors accessibles à des milliers d’internautes. En conséquence, internet devient le vecteur de la désinformation ou de la propagande d’informations pas nettes. C’est pour cela qu’il importe de rappeler l’importance pour les éditeurs de préciser le degré de subjectivité qui caractérise les informations déversées sur internet.
Univers informatisés pour servir des causes privées
Aujourd’hui, il devient de plus en plus fréquent de voir des pays ou des États détenir leurs propres univers contrôlés pour l’accès à internet. Avec une telle manœuvre, ces pays ont un contrôle permanent sur la nature des informations qui parviennent aux internautes de leurs territoires. Il s’agit d’une approche assez restrictive qui consiste à supprimer sans retenue des réalités qui pourraient mettre en péril la stabilité de certains régimes. C’est le cas avec ChinaNet et RuNet qui sont des versions d’internet qu’on retrouve respectivement en Chine et en Russie. Ces univers sont entièrement sous l’emprise des gouvernements de ces pays et servent généralement à promouvoir des idéologies qui arrangent les affaires de ces pays.
L’IA, le vendeur de rêve
L’arrivée des intelligences artificielles ne représente pas qu’une facilité dans l’accès à l’information via internet. Cette découverte s’accompagne de son lot de revers. En effet, les prouesses sans limites des intelligences artificielles conduisent un peu plus à chaque fois à l’incapacité de discerner le vrai du faux sur internet. Que ce soit leur capacité à modeler des images ou à produire des contenus surréalistes, les IA vendent une illusion difficile à reconnaître ou à dissocier sur internet. Bien que ces dernières soient toujours en maturation aux mains des chercheurs, il faut signaler qu’une telle dynamique ne s’accompagne pas forcément d’une règlementation satisfaisante pour limiter les dégâts.
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La disparition des cookies tiers
Bien qu’ils soient assez gênants, les cookies tiers sont des outils informatiques qui aident à une meilleure connaissance des internautes. Ils permettent aux éditeurs d’orienter les contenus sur les préférences des utilisateurs afin de rendre leur expérience plus satisfaisante. Cependant, au regard des dispositions en faveur de la protection de la vie privée des internautes, c’est dire que la fin est proche pour nos chers cookies tiers. Les sites devront donc revoir leurs fonctionnements et plus précisément leurs approches commerciales. Les accès gratuits ou les navigations sans frais risquent de laisser place aux modèles d’abonnement. Cette réalité est d’ailleurs naissante sur plusieurs plateformes de vidéo à la demande.
Internet comme outil de contrôle politique
Aujourd’hui, couper l’accès à internet à des régions du monde devient une pratique courante. Ce recours permet d’éteindre des élans de rébellion massive, de camoufler un coup d’État ou encore de déjouer l’impact politique de certains acteurs à l’approche des élections. Les gouvernements n’hésitent pas à s’en servir pour asseoir leur emprise sur leurs territoires. Cette situation a d’ailleurs été en vigueur récemment au Pakistan.
