La méthode est, selon Descartes, ce qui concourt à la réussite d’un projet. Sans elle, il vaut mieux ne rien entreprendre, rappelle-t-il. Dans le domaine de la gestion des projets, la méthode constitue la boussole qui empêche le navire de chavirer. Elle établit les règles à suivre pour planifier, démarrer et faire avancer un projet. Mais, il existe différentes méthodes, parmi lesquelles la méthode agile et le modèle en cascade. Qu’est-ce que ces méthodologies de gestion de projet ont de spécifique ? Pourquoi faire appel à l’une plutôt qu’à l’autre pour conduire un projet à son terme ? Faisons le point.
Sommaire :
Qu’est-ce que la gestion de projet agile ?
La gestion de projet agile se caractérise aussi bien par sa simplicité que par sa flexibilité. Cette méthode confère au gestionnaire une certaine liberté de pouvoir modifier le projet à n’importe quelle étape de son avancement. Chaque projet abordé avec cette méthodologie est fractionné en micro-projets. Chaque micro-projet nécessite préalablement la validation du client. Il est donc possible d’ajuster au fur et à mesure de l’avancement du projet.
La gestion de projet agile est une méthode collaborative. Elle met l’accent sur la collaboration entre les différentes équipes impliquées dans un projet qui est disséqué en petites tâches. D’ailleurs, la collaboration permanente entre les équipes et le client ne constitue que l’un des quatre piliers de cette approche.
Avant la collaboration, il est essentiel qu’une communication entre les différents intervenants du projet soit mise en place en ce qui concerne les processus. D’ailleurs, il primordial d’utiliser un logiciel pour la gestion de projets si l’on veut rendre la communication efficace en interne, ce type de logiciel possédant d’ailleurs plusieurs autres fonctionnalités permettant d’améliorer le planning, le reporting et la collaboration.
La méthode agile s’inscrit dans une démarche itérative. Elle est considérée comme une alternative à l’approche classique Waterfall. Cette méthode (agile), au-delà du domaine du développement de logiciels dans lequel elle est utilisée, est prisée par bien d’autres secteurs d’activités. C’est une approche qui se montre bénéfique pour les petites équipes. A contrario du modèle en cascade, cette méthode repose sur l’ensemble de l’équipe plutôt que sur le chef de projet. Aussi, ce sont les besoins du client qui déterminent l’orientation à donner au projet. Cela signifie que le projet peut subir des modifications en cours de route.
D’autre part, le fait de diviser le projet en micro-projets le rend plus efficace, parce que les délais de livraison sont plus courts. Les équipes qui interviennent sur le projet sont plus autonomes et mieux organisées. Elles ont en plus, le souci du détail.
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Qu’est-ce que la gestion de projet en cascade (Waterfall) ?
La gestion de projet en cascade est la méthode la plus usuelle en matière de gestion de projet. Dr Winston en a fait une solution idoine pour la gestion d’importants projets de développement de logiciels. Sa particularité est sa clarté et sa structuration. Elle est linéaire et séquentielle.
Avec ce modèle traditionnel, seule la fin d’une étape du projet peut décider du commencement d’une nouvelle étape. Autrement dit, avec cette méthode, de chaque étape du projet dépend l’étape suivante. C’est l’enchaînement entre les diverses étapes qui, d’ailleurs, pousse à parler de modèle en cascade.
Il s’agit d’un modèle de gestion linéaire qui fractionne en plusieurs étapes successives le processus de développement d’un projet. À l’inverse des méthodes itératives, chaque étape du modèle en cascade est exécutée une fois pour toutes. Le modèle en cascade est particulièrement prisé dans les projets de conception de logiciels, mais pas seulement. L’équipe de gestion d’un projet en cascade doit absolument travailler sur l’ensemble du projet jusqu’à sa finalisation.
Ce qui justifie l’intérêt de la gestion de projet en cascade, c’est surtout les faits que :
- Les objectifs à atteindre sont clairement définis ;
- La communication est efficiente ;
- Le suivi de l’avancement du projet est simple.
Le modèle en cascade présente un avantage considérable pour les grandes équipes se caractérisant par une certaine hétérogénéité et où le chef de projet joue un rôle prépondérant. Mais pour que cette méthode produise les résultats escomptés, il est nécessaire que le projet soit bien ficelé au départ.
D’autre part, cette méthode n’est pas flexible aux changements et aléas pouvant survenir en cours de route. Enfin, la phase de test, nécessaire à la fin de cette méthodologie, ne permet pas une anticipation proactive des risques.
La méthode en cascade trouve son fondement sur le diagramme de Gantt. Sa mise en place exige de passer par six étapes principales à savoir :
- Définir les besoins ;
- Élaborer un cahier des charges ;
- Planifier le projet ;
- Tester le projet.
Cette méthode a néanmoins un inconvénient majeur, c’est qu’il ne tient pas compte des imprévus ni des changements ; par conséquent il peut arriver que les attentes du client ne soient pas satisfaites. Ceci dit, il est possible que le projet connaisse des retards, voire des frais supplémentaires.
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Que choisir entre la méthode agile et la méthode en cascade ?
Le choix entre ces deux méthodes détaillées ci-dessus dépend principalement de la nature du projet et de l’équipe en charge du projet.
Il est admis que pour adopter la méthode agile, il faut surtout que le projet soit clairement défini. Cette approche, on l’a vu, s’accorde avec des projets pouvant connaître des difficultés nécessitant des améliorations rapides, ainsi que pour les projets complexes. La méthode agile est itérative et s’adapte selon les attentes du client et des intervenants au fur et à mesure de l’évolution du projet. Sa mise en place exige une équipe autonome et collaborative.
Pour privilégier la méthode en cascade, il faut que le projet soit défini clairement et complètement en amont. D’autre part, il faut s’assurer d’abord que le risque de changement en cours de route est très faible. Pour mettre en place cette méthodologie, il faut s’assurer que chaque membre en charge de l’équipe ait préalablement un rôle bien défini. Il est aussi important que chaque étape du projet soit finalisée avant de passer à l’étape suivante.
En somme, la gestion de projet agile se présente comme une alternative à la gestion de projet en cascade qui est une méthode traditionnelle. Elle accorde la priorité aux besoins du client et s’adapte aux divers changements pouvant survenir au cours du projet.