Appréhender la différence entre les trimestres retenus et les trimestres cotisés est essentiel pour la gestion des prestations de retraite. Ces concepts influencent le calcul des pensions et l’éligibilité à la retraite. En clarifiant ces concepts et leurs caractéristiques, il est possible de planifier efficacement sa retraite. Faisons le point.
Sommaire :
Trimestres retenus et trimestres cotisés : quelles différences ?
La principale différence entre les trimestres retenus et les trimestres cotisés réside dans leurs critères d’accumulation.
Les trimestres retenus sont crédités pour les périodes non travaillées, et englobent toutes les périodes de la durée d’assurance. Cela inclut les trimestres d’activité professionnelle, les trimestres assimilés et les trimestres dits de majoration de durée d’assurance. Par contre, les trimestres cotisés nécessitent des contributions financières actives.
Une autre différence concerne l’impact sur les prestations de retraite. Les trimestres cotisés ont généralement une influence plus importante sur le montant total de la pension. En effet, ils reflètent directement la participation à la caisse retraite tout au long de la vie active. Or, les trimestres retenus, bien qu’essentiels pour garantir l’équité, peuvent avoir un impact moins important sur le montant de la pension.
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Trimestres retenus : de quoi s’agit-il ?
Les trimestres retenus concernent les périodes non travaillées, c’est-à-dire, tous les trimestres qui constituent la durée de décompte de carrière. Comme précisé plus haut, cela inclut les trimestres assimilés, les trimestres relatifs à toute activité professionnelle et plus encore. Ils correspondent donc à des périodes spécifiques pendant lesquelles les personnes ne travaillent pas activement, mais accumulent des droits à pension.
Ces périodes comprennent le chômage, la maladie, le congé de maternité, l’invalidité, le service militaire, et bien d’autres situations spécifiques. Chaque situation contribue différemment au nombre total de trimestres retenus. L’objectif est de s’assurer que les personnes ne sont pas pénalisées pour des périodes de non-travail indépendantes de leur volonté.
Chaque tranche de 50 jours de chômage correspond à un trimestre retenu. Les périodes de maladie donnent également lieu à des trimestres retenus. Ainsi, chaque période de 60 jours de congé de maladie équivalant à un trimestre retenu. Le congé de maternité suit un schéma similaire, avec des règles spécifiques garantissant une couverture pendant toute la durée du congé. Les périodes d’invalidité sont également prises en compte, avec des règles variables en fonction de la gravité et de la durée de l’invalidité.
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Calcul des trimestres retenus
Les trimestres retenus sont calculés en additionnant les périodes admissibles au cours d’une année. Par exemple, une personne ayant accumulé 150 jours de chômage et 60 jours de maladie au cours d’une année aura quatre trimestres retenus. Ces calculs permettent de s’assurer que les périodes de non-travail n’ont pas d’incidence négative sur les prestations de retraite.
Les trimestres sont essentiels pour les personnes dont le parcours professionnel est interrompu. Ils constituent un filet de sécurité, garantissant que les interruptions de carrière inévitables n’entraînent pas une réduction des prestations de retraite.
Trimestres cotisés : que retenir ?
Les trimestres cotisés représentent les périodes pendant lesquelles les individus cotisent activement au système de retraite. Ces trimestres sont accumulés dans le cadre d’un emploi rémunéré ou d’activités équivalentes. Chaque trimestre requiert un montant minimum de cotisation, déterminé annuellement par les autorités chargées des pensions. L’objectif est de s’assurer que les individus cotisent de manière cohérente à leur régime de retraite.
L’emploi rémunéré est la principale source de trimestres cotisés. Les salariés versent une partie de leur salaire au système de retraite, les employeurs versant également des cotisations. Les travailleurs indépendants cotisent en fonction de leurs revenus, ce qui leur permet d’accumuler des trimestres de cotisation de la même manière. D’autres activités, comme le service militaire ou un volontariat spécifique, peuvent également donner droit à des trimestres cotisés.
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Calcul des trimestres cotisés
Les trimestres cotisés sont calculés en fonction du montant des cotisations versées à la caisse retraite au cours d’une année. Par exemple, si le seuil annuel de cotisation est atteint, quatre trimestres cotisés sont crédités. Les cotisations partielles versées au cours d’une année peuvent donner lieu à un nombre inférieur de trimestres cotisés. Ceci en fonction du montant total versé.
Gardez à l’esprit que la validation d’un trimestre de retraite se fait sur la base d’une rémunération annuelle plafonnée à 150 fois le SMIC horaire. Depuis janvier 2024, le montant de validation du trimestre de retraite est de 1 747,50 € par trimestre, soit un total de 6 990 € pour quatre trimestres dans l’année.
Pour finir, les principales différences entre les trimestres retenus et les trimestres cotisés résident dans leurs critères d’accumulation et leurs impacts sur les prestations de retraite. Quoi qu’il en soit, ces deux types de trimestres sont essentiels pour le calcul des pensions et la détermination de l’éligibilité à la retraite.