Le Plan d’épargne retraite (PER) et l’assurance vie sont deux produits d’épargne très populaires en France, souvent utilisés pour constituer une épargne et préparer sa retraite. Ils offrent des avantages fiscaux et sont disponibles en capital ou en rente. Cependant, ils présentent également des différences importantes en termes de fonctionnement, de fiscalité et de souplesse d’utilisation. Dans cet article, nous allons explorer ces différences afin de vous aider à choisir le produit d’épargne le plus adapté à vos besoins.
Sommaire :
Objectifs du PER et de l’assurance vie
Le Plan d’épargne retraite (PER) a été créé pour aider les Français à préparer leur retraite, en leur permettant de se constituer un complément de revenus à long terme. Cette épargne est bloquée jusqu’à la retraite, sauf exceptions (achat de résidence principale, invalidité, etc.). Le PER peut être souscrit auprès d’une banque, d’une compagnie d’assurance, d’un établissement financier tel qu’Altaprofits ou dans le cadre de dispositifs spécifiques proposés par certaines entreprises.
L’assurance vie, quant à elle, est un produit d’épargne souple et polyvalent, qui permet de répondre à plusieurs objectifs : constitution d’un capital en cas de décès, transmission de patrimoine, épargne à moyen ou long terme et préparation de la retraite. Elle peut être souscrite auprès d’une compagnie d’assurance ou d’un établissement financier tel qu’Altaprofits.
Types de gestion et fonctionnement
Gestion du PER
Le PER offre deux types de gestion : la gestion libre et la gestion pilotée. En gestion libre, l’épargnant choisit lui-même les supports d’investissement parmi une large palette proposée (fonds en euros, unités de compte, immobilier, etc.). En gestion pilotée, un professionnel se charge d’allouer et de rééquilibrer les actifs du portefeuille selon le profil de risque et la durée de placement souhaités par l’épargnant.
Gestion de l’assurance vie
L’assurance vie propose également une gestion libre et une gestion pilotée. La gestion libre offre le choix entre deux catégories de supports d’investissement : les fonds en euros sécurisés et les unités de compte plus risquées mais offrant un potentiel de rendement plus élevé. La gestion pilotée s’apparente à celle du PER, avec un professionnel qui gère le portefeuille en fonction des objectifs de l’épargnant.
Fiscalité et avantages fiscaux
Fiscalité du PER
Les versements sur un PER sont déductibles du revenu global imposable dans certaines limites, permettant ainsi une économie d’impôt pendant la phase d’épargne. À la sortie en rente viagère, celle-ci est imposée selon le régime des pensions de retraite. Cependant, en cas de sortie en capital, l’épargne est soumise à un prélèvement forfaitaire unique de 30 % incluant les contributions sociales.
Fiscalité de l’assurance vie
L’assurance vie bénéficie d’une fiscalité avantageuse sur les revenus, avec des intérêts exonérés d’impôt après 8 ans dans certaines limites ou soumis au choix entre le barème progressif de l’impôt sur le revenu et un prélèvement forfaitaire libératoire. Les abattements fiscaux pour la transmission de patrimoine sont également intéressants : 152 500 euros par bénéficiaire tous les 15 ans en cas de décès de l’assuré.
En matière de prélèvements sociaux, il est important de noter que les deux produits sont soumis aux prélèvements sociaux sur les gains générés. Cependant, leur traitement diffère légèrement. Par exemple, l’assurance-vie subit des prélèvements sociaux à chaque fin d’année pour les fonds en euros, tandis que pour les unités de compte, ils sont prélevés au moment des rachats. Dans le cas du PER, ces prélèvements s’appliquent lors de la sortie en capital ou rente.
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Flexibilité et disponibilité de l’épargne
Disponibilité du PER
Comme évoqué précédemment, l’épargne du PER est bloquée jusqu’à la retraite, sauf exceptions (achat d’une résidence principale, invalidité, expiration des droits au chômage, etc.). Il faut donc être conscient que ce produit d’épargne ne permet pas une grande flexibilité d’utilisation des fonds comme le fait l’assurance vie. Il est avant tout destiné à se constituer une retraite complémentaire tout au long de sa carrière.
Disponibilité de l’assurance vie
L’assurance vie est un produit d’épargne plus flexible que le PER, puisque les sommes versées sont disponibles à tout moment sous forme de rachats partiels ou totaux, sans pénalités ni restrictions. De plus, elle permet de mettre en place des avances, c’est-à-dire des prêts consentis par l’assureur sur la base des sommes épargnées.
Il est aussi à noter que l’âge du souscripteur peut influer sur le choix entre un PER et une assurance-vie. Les versements sur le PER sont en général plus adaptés pour les jeunes actifs qui bénéficieront de l’effet de la capitalisation sur le long terme. À l’inverse, une personne plus âgée pourrait privilégier l’assurance-vie pour sa flexibilité et ses avantages en matière de transmission.
Souscription et transmission
Qui peut souscrire un PER ?
Toute personne majeure résidant en France peut souscrire un PER individuel, qu’elle soit salariée, travailleur indépendant, fonctionnaire ou sans activité professionnelle. Les enfants mineurs peuvent également être titulaires d’un PER, à condition qu’ils soient représentés par leur représentant légal.
Qui peut souscrire une assurance vie ?
L’assurance vie est accessible à toute personne majeure, résidant en France ou à l’étranger. Avec l’accord du souscripteur, les mineurs peuvent également être assurés au titre d’une assurance-vie, toujours avec la représentation de leur représentant légal.
Un autre avantage particulier de l’assurance-vie concerne la succession. En effet, au décès du souscripteur, les montants investis sur le contrat d’assurance-vie ne font pas partie de la succession. Ceci permet souvent d’éviter une lourde fiscalité sur les sommes transmises. De plus, grâce à un abattement spécifique en cas de décès, les bénéficiaires peuvent recevoir un montant non négligeable sans avoir à payer de droits de succession.
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Placements responsables et solutions d’investissement
Aujourd’hui, de plus en plus de Français sont à la recherche de solutions d’investissement responsables. Les établissements financiers proposent des placements prenant en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Tant le PER que l’assurance-vie offrent des supports d’investissement qui répondent à cette demande croissante. Il est donc essentiel pour l’épargnant de s’informer sur la nature des placements proposés dans le contrat, qu’il soit soucieux d’orienter son argent vers des investissements plus responsables ou simplement d’obtenir le meilleur rendement possible.
Incidence du TMI sur le choix entre PER et assurance-vie
L’un des éléments souvent négligé dans le choix entre le PER et l’assurance-vie est le Taux Marginal d’Imposition (TMI). Celui-ci a un impact non négligeable sur la fiscalité des retraits de ces produits d’épargne.
Dans le cas du PER, si vous effectuez des retraits après la retraite, ces derniers seront ajoutés à votre revenu imposable. Ainsi, si vous vous situez dans une tranche fiscale élevée, vous pourriez subir une imposition plus lourde. Toutefois, lors des versements, la déduction fiscale opérée en fonction du montant investi permet souvent d’alléger l’impôt sur le revenu, ce qui est très avantageux pour les personnes ayant un TMI élevé.
Pour l’assurance-vie, les retraits (ou rachats) bénéficient d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) dont le taux varie selon la durée du contrat. Ainsi, les personnes ayant un TMI faible pourraient bénéficier d’une imposition moindre avec l’assurance-vie par rapport au PER, surtout si le contrat a plus de 8 ans.
Il est donc responsable pour un épargnant de bien considérer son TMI actuel et prévisionnel lors de la souscription à l’un de ces contrats. C’est ce qui lui permettra de maximiser les avantages fiscaux de son placement.
FAQ : PER vs Assurance-vie
Le PER permet une déduction des versements du revenu imposable, mais les retraits peuvent être imposés selon le TMI. L’assurance-vie, quant à elle, propose un prélèvement forfaitaire unique après 8 ans de détention.
Oui, un individu peut détenir simultanément ces deux types de contrats, chacun ayant ses avantages propres.
Oui. Les jeunes actifs pourraient privilégier le PER pour l’effet de capitalisation sur le long terme. Les personnes plus âgées pourraient opter pour l’assurance-vie pour sa flexibilité et ses avantages en matière de transmission.
Le TMI, ou Taux Marginal d’Imposition, détermine la tranche fiscale dans laquelle se situe l’épargnant. Un TMI élevé pourrait rendre le PER plus avantageux à la souscription, tandis qu’un TMI faible pourrait favoriser l’assurance-vie lors des retraits.
Il est conseillé de consulter un conseiller financier pour évaluer ses besoins, sa situation fiscale actuelle et future, ainsi que ses objectifs d’épargne.
Au final, que vous optiez pour le PER ou l’assurance-vie, l’essentiel est de choisir le produit qui correspond le mieux à vos objectifs financiers et à votre horizon d’investissement.
