On ne compte plus le nombre de secteurs économiques dans lesquels la combinaison de l’Internet et des nouvelles technologies numériques a produit de fortes disruptions. Le secteur financier-bancaire ne fait pas exception, avec l’émergence de nouveaux acteurs qui sont désignés par le mot-valise Fintech. Les start-ups de la fintech améliorent l’offre de produits bancaires et financiers par l’innovation, en offrant à leurs clients des schémas de service différents, bon marché et plus efficaces.
Ce sont les marchés émergents qui ont les premiers embrassés cette tendance, comme on le voit en Afrique avec une entreprise comme Mpesa, première solution de transfert d’argent via mobile au Kenya. En France, ce sont surtout les néobanques qui sont les acteurs les plus populaires dans les fintechs, notamment grâce aux comptes non bancarisés ou compte sans banque qu’elles offrent. Ces comptes constituent une véritable révolution en matière de technologies financières. Faisons le point.
Sommaire :
Qu’est-ce que la Fintech ?
Le terme Fintech vient de la contraction entre Finance et technologie. Il s’est répandu dans l’usage courant après la crise financière de 2008. Leur modèle (ou leur offre) est basé sur l’utilisation des nouvelles technologies pour offrir et/ou améliorer les services bancaires / financiers habituels. Une Fintech est donc une entreprise ou une start-up qui utilise les nouvelles technologies pour offrir et/ou améliorer les services bancaires / financiers habituels. Elle apporte notamment une optimisation en matière de coûts et/ou d’efficacité des produits et services offerts.
Vu que l’industrie financière est large et complexe et que les Fintech se concentrent en général sur un besoin ou produit précis, elles peuvent être regroupées selon plusieurs catégories en fonction des services qu’elles proposent :
- Les Fintech B2B (entreprises à entreprises) : ces fintech offrent des services financiers propres aux entreprises comme l’affacturage ou la gestion des devises
- Les fintech du crowdfunding : ces entreprises opèrent généralement à travers une plateforme qu’elles créent pour faire l’intermédiation directe. Entre d’un côté des porteurs de projet et entreprises en recherche de financement et de l’autre côté des particuliers qui veulent investir.
- Fintech B2C (entreprise à client) : leurs services s’adressent directement au public. On peut citer ici des entreprises comme Leetchi, la cagnotte en ligne, ou encore les nombreuses néobanques qui ont ouvert ces 10 dernières années.
Le segment de la Fintech s’est développé assez tardivement en France au début des années 2010. Deux facteurs ont permis que ces nouveaux acteurs puissent entrer durablement sur le marché. Le premier tient à la réglementation avec les directives européennes sur les services de paiement. Elles ont signé la fin du monopole des banques traditionnelles. Cela a permis aux fintechs de s’engouffrer sur le marché des banques en ligne. Partant des douleurs et des besoins des clients, elles inventent des formules plus simples et efficaces afin de leur donner la meilleure expérience possible. Cette approche a séduit beaucoup de Millenials et leurs cadets des générations Z et Y. on compte actuellement plus de 3,5 millions de compte actifs ouverts chez les néobanques françaises.
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Les comptes non bancarisés : une révolution Fintech aux nombreux enjeux
Le principe de la néobanque est d’offrir des services financiers de base, avec une expérience client articulée autour du digital. Le point de service du client est son ordinateur ou son téléphone portable. Le principal atout d’une telle technologie financière est l’optimisation de l’expérience bancaire, et le compte non bancarisé constitue le cœur de son offre.
En effet, un compte non bancarisé est ouvert sans avoir besoin de se rendre physiquement dans une banque. Il ne nécessite généralement pas de dépôt initial (ou ne nécessite qu’un dépôt initial infime) et la documentation exigée est réduite. Il est un compte de paiement et permet d’effectuer des opérations courantes sans ou avec une carte bancaire, comme avec un compte bancaire habituel. C’est le cas du compte smile proposé par Moneytrans, lequel se crée en 5 minutes (dépôt initial de 5 € minimum seulement) et offre à son titulaire un compte courant associé à un IBAN, une carte Mastercard à son nom, des réductions sur les frais d’envoi et une application multi-services.
Le compte non bancarisé se distingue du compte bancaire classique aussi par les services auxquels il ne donne pas accès :
- Le crédit
- Le découvert
- L’assurance
- L’investissement en bourse
Les avantages et services liés au compte non bancarisé
- La gratuité, la procédure d’ouverture d’un compte non bancarisé étant sans frais. Pas de dépôt initial non plus (ou alors le montant du dépôt initial exigé est généralement infime), et la documentation est présentée directement via le smartphone (pièce d’identité, informations personnelles, justificatif de domicile).
- La carte bancaire associée au compte, qui est une carte à autorisation automatique Visa ou Mastercard (le découvert et le crédit n’étant pas possibles via les comptes non bancarisés).
- Une souscription aisée réalisée rapidement sur votre application et avec l’absence de conditions de revenu à l’ouverture du compte.
- Une application ergonomique qui vous permet de gérer votre compte, d’effectuer vos opérations et d’effectuer vos différentes requêtes de services.
Les cibles principales du compte non bancarisé
Tout le monde peut ouvrir un compte non bancarisé. Le compte sans banque est une alternative pour ceux qui ne sont pas satisfaits des services bancaires classiques ou ne peuvent pas y avoir accès facilement. Dans cette dernière catégorie, on retrouve :
- Les personnes discriminées bancairement et les étudiants.
- Les personnes qui sont dans une situation précaire, avec des revenus faibles ou irréguliers.
- Les résidents d’origine étrangère.
Pour ces personnes, le compte sans banque leur permet d’avoir une identité bancaire grâce au RIB fourni avec le compte, et de pouvoir effectuer des paiements.
Par ailleurs, le compte non bancarisé convient également à ceux qui qui transfèrent ou envoient régulièrement des fonds à d’autres personnes et souhaitent recourir à un prestataire spécialisé et/ou séparer leur compte bancaire principal de celui utilisé pour les transferts / envois de fonds.
Les comptes sans banque constituent une véritable révolution dans les services financiers. Ils sont accessibles sur des plateformes digitales qui améliorent l’expérience bancaire et contribuent à l’inclusion financière par leur accessibilité à tous les profils. C’est une solution particulièrement utile pour les adultes en difficultés financières, les expatriés, les personnes discriminées bancairement ou encore les étudiants.