Le bilan de compétences est défini comme une analyse des compétences, des aptitudes et des motivations d’un travailleur. L’objectif visé par ce bilan est tout d’abord la prise de conscience et ensuite le développement des atouts du travailleur. Ce dernier prend également conscience de ses limites, afin de les solutionner.
Les personnes admises à passer cette analyse de compétences sont les travailleurs des secteurs privé et public, ainsi que les chercheurs d’emploi. Comment se déroule le bilan de compétences dans la pratique ? C’est à cette question que nous répondons dans la suite de cet article.
Sommaire :
Déroulement du bilan de compétences
La durée du bilan de compétences est fixée à 24 heures au maximum. Cela signifie que la somme des heures de toutes les séances du bilan ne doit pas excéder 24 heures. Trois grandes étapes au total constituent le bilan de compétences. Et il revient au prestataire choisi d’assurer la conduite de l’employé vers ces trois phases qui sont :
- La phase préliminaire ;
- La phase d’investigation ;
- La phase de conclusion;
Quant aux heures réservées à chaque phase, elles dépendent du salarié et de ses besoins.
Phase préliminaire
C’est la toute première étape pour un bilan de compétences. Au cours de celle-ci, le centre chargé de réaliser la prestation évalue son client. Il a donc un entretien gratuit et sans engagement avec ce dernier. Au fur et à mesure que le centre échange avec le salarié, il évalue à quel point ce dernier est motivé.
C’est au cours de cette phase que les deux parties se présentent et trouvent un terrain d’entente.
L’organisme de formation expose au salarié sa méthodologie, son fonctionnement et les autres détails. Le salarié, lui, s’explique par rapport à ses attentes. Grâce à cette présentation des attentes, le prestataire peut s’assurer d’avoir compris la demande de l’employé. Une fois que les bases du bilan sont posées et que le salarié confirme son engagement, les séances peuvent débuter.
Phase d’investigation
Elle est considérée comme l’étape la plus importante du bilan. Elle sert dans un premier temps à répondre à la question de savoir : qui est le client ? L’idée est d’avoir connaissance du parcours professionnel et personnel de ce dernier.
C’est au moyen des tests et des questionnaires que l’organisme prestataire arrive à mieux connaître la situation de son client.
Dans un second temps, la phase d’investigation sert à mettre à profit les informations recueillies sur le client. Le centre identifie les forces et le potentiel du salarié (ou du demandeur d’emploi) et les lui présente. Il lui fait aussi prendre conscience de ses faiblesses et lui montre des façons de s’améliorer. Le bilan de compétences permet au salarié de découvrir le chemin de carrière qui lui conviendrait le mieux ; et ainsi, de pouvoir fixer ses projets d’avenir en fonction de ses compétences et de ce qu’il sait mieux faire.
Phase de conclusion
C’est la dernière étape. Au cours de celle-ci, des mesures sont prises, afin de permettre au salarié de réaliser ses ambitions professionnelles. Ce plan d’action lui permet de savoir s’il faut qu’il poursuive ses études, qu’il fasse une reconversion professionnelle ou qu’il suive une formation. L’organisme aide l’employé à rédiger un argumentaire qui lui permettra de défendre son projet.
A l’issue de cette étape, le centre de formation et le salarié rédigent une synthèse du bilan.
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Élaboration du bilan de compétences
Le bilan de compétences peut être engagé par le salarié lui-même ou par l’entreprise. C’est au salarié de devoir profiter du programme de prise en charge. Pour cette raison, la loi prévoit que sans son consentement, le bilan de compétences ne peut avoir lieu.
Il revient à l’employé, à l’employeur et à l’organisme réalisant le bilan tous ensemble de décider des clauses de la prestation : objectifs, contenu, durée… du bilan.
Après fixation des modalités, l’employé a dix jours pour approuver ou renoncer au bilan. Passé ce délai, s’il ne s’est toujours pas prononcé, l’entreprise devra comprendre qu’il n’est pas partant. Et ce refus devrait être sans aucune conséquence fâcheuse à son endroit.
Le travailleur peut décider d’effectuer son bilan de compétences en dehors de ses heures de travail. Dans ce cas, il n’est pas obligé d’en parler à son employeur. Cependant, il peut aussi utiliser son temps de travail pour bénéficier des séances du bilan de compétences. Et dans ce cas précis, il doit absolument obtenir l’autorisation de son employeur.
Quand réaliser un bilan de compétences ?
Vous vous interrogez peut-être sur le meilleur moment pour profiter d’un bilan de compétences. Sachez que peu importe le stade auquel vous vous trouvez professionnellement parlant, c’est tout à votre avantage d’effectuer un bilan.
Le bilan en début de carrière
Si vous êtes à l’entame de votre vie professionnelle, vous vous demandez certainement si vous avez fait le bon choix. Grâce au bilan, vous arriverez à faire un meilleur choix de carrière et à l’affirmer. Vous gagnerez en confiance pour ce qui est de la prise de décisions en rapport avec votre vie professionnelle.
Le bilan en milieu de carrière.
Avec des dizaines d’années de service à votre actif, vous désirez peut-être donner un élan à votre carrière. Via le bilan de compétences, vous ferez une auto-évaluation pour voir comment vous améliorer et être à jour dans votre secteur d’activité. Vous saurez comment faire pour améliorer vos relations avec vos collègues, travailler en toute convivialité et prendre du plaisir dans votre travail.
Le bilan en fin de carrière
Maintenant que vous êtes au soir de votre vie professionnelle, vous souhaitez certainement la terminer en beauté. Le bilan de compétences vous permettra de voir sous quels angles travailler pour valoriser vos longues années d’expérience. Vous pourriez peut-être vous fixer des objectifs nobles tels que : former les plus jeunes, obtenir une fonction de responsable dans votre entreprise…
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Coût du bilan de compétences
Même s’il est normal de s’interroger sur le prix d’un bilan de compétences, celui-ci ne devrait pas représenter un frein à cet exercice. En réalité, plusieurs solutions s’offrent à vous pour ce qui est de la façon de le financer. Compte personnel de formation, aide à la formation individuelle, etc., sont quelques moyens dont vous disposez. Dans certains cas, l’employeur se portera garant pour payer la prestation de bilan.
Le prix du bilan n’est pas fixe. C’est à chaque organisme de fixer son tarif et il est même possible pour d’effectuer un bilan de compétences gratuit en ligne.
2 000 euros est le prix moyen rencontré sur le marché. D’autres agences poussent le bouchon jusqu’à 3 000 €, mais c’est rare.
Parmi les critères qui influencent le prix des prestations, nous pouvons lister les suivants :
- Le lieu des séances. Avec les avancées technologiques, il est désormais possible de suivre les séances de bilan en ligne (à distance). Cette solution est d’ailleurs moins chère que les séances physiques / en présentiel.
- Le financeur. Lorsque le chercheur d’emploi (ou l’employé) paye la formation de sa poche, le coût est réduit. Et il augmente lorsque c’est le chef d’entreprise qui finance la formation.
- La nature de l’organisme choisi. Les tarifs d’un indépendant sont généralement plus élevés que ceux d’un centre avec plusieurs bureaux.
- Les services proposés. En fonction de l’offre de l’organisme et des avantages qu’il confère à ses clients, les coûts peuvent varier.
En définitive, il faut retenir que le bilan de compétences permet au salarié de trouver sa voie professionnelle. Six mois après le bilan, un suivi est réalisé pour savoir où le salarié en est avec son projet professionnel. Une aide lui est prodiguée pour qu’il arrive à ses fins plus rapidement.
