Le chômage est une réalité difficilement vécue par tout demandeur d’emploi. Mais certains pays comme la France ont mis en place des mesures d’accompagnement spécifiques en cas de perte soudaine d’emploi. Il s’agit principalement d’un soutien financier dont le prix et les critères d’éligibilités sont quelquefois ignorés du public. La principale condition concerne le nombre d’heures qu’il faut avoir travaillé pour prétendre à cette aide. Découvrez dans cet article le nombre d’heures dont il faut justifier pour toucher le chômage.
Sommaire :
Combien d’heures faut-il pour bénéficier des allocations chômage ?
L’éligibilité à l’allocation chômage ou précisément à l’Allocation d’aide au Retour à l’Emploi (ARE) est déterminée par des exigences spécifiques en matière d’heures de travail. Notez que le demandeur doit justifier d’un minimum de 910 heures durant les 2 dernières années. Cela permet de s’assurer que le demandeur a exercé un emploi substantiel. Pour les personnes âgées d’au moins 53 ans, cette période s’étend aux 36 derniers mois.
L’exigence de 910 heures équivaut notamment à six longs mois (130 jours) de travail acharné. Ce critère garantit que le système soutient les personnes ayant un historique de travail significatif, ainsi qu’un filet de sécurité pour les pertes d’emploi récentes. Les travailleurs à temps partiel sont également éligibles si jamais le nombre d’heures total atteint le seuil fixé au cours de la période spécifiée.
La période de référence de 24 mois offre une certaine souplesse aux personnes ayant des antécédents professionnels intermittents. En effet, elle tient compte de divers modèles d’emploi (CDI, CDD, etc.), y compris le travail saisonnier et les contrats temporaires.
Toutefois, la prise en compte toutes ces spécificités professionnelles garantit l’équité entre les différents types d’emploi. Il reconnaît la nature changeante de l’emploi moderne. En outre, les personnes peuvent combiner plusieurs emplois pour atteindre le nombre d’heures requis. Cette flexibilité aide les personnes qui ont des contrats de travail non-traditionnels à toucher le chômage.
L’accent mis sur les heures de travail s’aligne également sur les politiques sociales. De fait, ces politiques visent à encourager l’emploi stable et à réduire l’insécurité de l’emploi. En exigeant un nombre substantiel d’heures de travail, le système encourage l’emploi à long terme. Cela contribue à la stabilité économique globale.
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Montant de l’ARE : que retenir ?
Le montant de l’aide au chômage distribuée par France Travail est soumis à divers facteurs. Toutefois, le montant journalier minimum est plafonné à 31.97 euros, ou plutôt 22.61 euros en formation ordonnée par France Travail. Par contre, l’indemnité journalière maximale est plafonnée à 289,64 euros. Ces limites garantissent l’équité et la viabilité du système. Elles évitent les paiements excessifs tout en garantissant un soutien suffisant.
Le calcul des allocations de chômage fait intervenir de multiples facteurs. Le montant dépend du salaire journalier antérieur et de la durée du travail. En règle générale, l’allocation se situe entre 40.4 % + 13.11 euros fixes ou 57 % et 75 % du salaire brut antérieur. Ce pourcentage garantit que le soutien financier est proportionnel aux revenus antérieurs. Il permet de maintenir un niveau de vie raisonnable pendant le chômage.
Le calcul de l’allocation est adapté en conséquence pour les personnes ayant des revenus plus élevés. Si le salaire précédent était très élevé, le pourcentage appliqué pourrait être inférieur. Cet ajustement contribue à équilibrer les sorties financières globales du système d’assurance chômage. Il garantit une répartition équitable des prestations. Les personnes qui gagnent beaucoup d’argent reçoivent toujours une aide substantielle, même si elle n’est pas excessive.
Comment calcule-t-on ses allocations au chômage ?
Le calcul de l’ARE est un processus assez simple. La première étape consiste à déterminer le salaire référent. Celui-ci est basé sur la moyenne des salaires bruts perçus durant les 12 derniers mois. Cette période permet d’avoir une vision globale des revenus de l’individu. Elle permet aussi de s’assurer que le calcul reflète fidèlement les récents antécédents professionnels.
Le salaire de référence identifié est ensuite divisé par le nombre de jours travaillés. Ce calcul donne le salaire de référence journalier. Par ailleurs, il constitue la base des calculs ultérieurs.
Ensuite, le montant brut de votre allocation journalière est déterminé. Il correspond minimalement à 40,4 % du salaire journalier référent, plus un montant fixe de 13.11 euros. Ce minimum peut être plafonné à 57 % du salaire journalier jusqu’à la limite de 75 %. Le montant brut de l’indemnité journalière est ensuite comparé aux limites minimales et maximales.
S’il est inférieur au minimum ou supérieur au maximum, des ajustements sont effectués. Cette étape garantit le respect des limites prédéfinies. En effet, elle garantit que le montant des prestations est équitable et durable. Les limites empêchent les variations extrêmes dans le versement des prestations.
En outre, des déductions de sécurité sociale sont appliquées au montant brut des prestations journalières issues de l’ARE. Cette déduction garantit la participation continue du travailleur au système de sécurité sociale. Pour les personnes travaillant à temps partiel, le calcul des prestations est ajusté. Cet ajustement garantit un juste équilibre entre les revenus et les prestations. Le système est conçu pour être flexible et inclusif.
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Quelle est la durée de validité du droit au chômage ?
La durée de l’ARE varie en fonction de plusieurs facteurs. Le premier concerne l’historique de travail du demandeur. En règle générale, la durée d’indemnisation est calculée à raison d’un jour d’indemnisation pour chaque jour travaillé. De fait, cette méthode garantit la proportionnalité entre les antécédents professionnels et la durée d’indemnisation. Elle encourage les périodes d’emploi plus longues pour des prestations plus étendues.
Pour les personnes de moins de 53 ans, la durée maximale est de 24 mois. Cette période offre un soutien substantiel pendant la recherche d’un emploi. Elle reflète un équilibre entre la fourniture d’un soutien suffisant et l’encouragement au réemploi. La limite de 24 mois garantit la viabilité du système. Elle permet d’éviter des périodes de prestations trop longues.
Pour les personnes âgées de 53 ans et plus, la durée des prestations est portée à 36 mois. En effet, cette prolongation tient compte des difficultés supplémentaires auxquelles les travailleurs âgés sont confrontés sur le marché du travail. Par ailleurs, elle leur donne plus de temps pour trouver un emploi convenable. L’allongement de la durée garantit que les travailleurs âgés bénéficient d’un soutien adéquat. Elle reflète la prise en compte par le système des difficultés d’emploi liées à l’âge.
En outre, des conditions spécifiques peuvent modifier la durée des prestations. La participation à des programmes de formation en occurrence peut prolonger la période d’indemnisation. Cette prolongation permet aux personnes d’améliorer leurs compétences afin d’avoir de meilleures perspectives d’emploi. Elle encourage l’apprentissage continu et le développement des compétences. Le système s’aligne ainsi sur des politiques plus larges en matière d’emploi et d’éducation.
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Quelles sont les conditions d’éligibilité à l’ARE ?
L’accès aux droits de chômage est soumis à des conditions spécifiques. Ces conditions permettent de s’assurer que le système soutient les personnes qui en ont réellement besoin. Les conditions exigibles sont les suivants :
- Perte involontaire d’emploi : le souscripteur doit avoir perdu son emploi sans en être responsable. Cette condition garantit que les prestations de France Travail sont accordées aux personnes confrontées à un chômage imprévu ;
- Inscription à France Travail (Pôle emploi) : elle doit avoir lieu dans les 12 mois suivant la perte de l’emploi. Cette étape permet de s’assurer que la personne recherche activement un emploi et d’accéder aux ressources et à l’aide à la recherche d’emploi. Elle est indispensable à la procédure d’indemnisation ;
- Rechercher active d’emploi : les demandeurs de l’ARE doivent être en situation de recherche active et permanente d’emploi, en formation dans le cadre du PPAE ou en formation financée en CPF. Ces perspectives de formation garantissent que les bénéficiaires prennent des mesures proactives pour retrouver un emploi ;
- Justifier d’un minimum de 6 mois de travail salarié : tous les bénéficiaires doivent avoir travaillés au moins pendant 130 jours durant les 2 dernières années. Les candidats âgés de plus de 53 ans doivent avoir travaillé durant les 3 dernières années ;
- Être apte physiquement à travailler : les bénéficiaires de l’ARE doivent être capables de travailler de nouveau. Ils doivent résider en France sauf la région de Mayotte qui bénéficie d’un règlement spécifique en matière d’assurance chômage ;
- Avoir l’âge requis : les bénéficiaires doivent être majeurs et ne pas avoir atteint l’âge de la retraite ou avoir obtenu une retraite anticipée. De plus, ils ne doivent en aucun cas justifier de la totalité des trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein.