Le burn-out concerne de plus en plus de personnes dans le monde. En Europe, les chiffres ne cessent de monter depuis la crise du coronavirus. Aujourd’hui, l’on dénombre à près de 3 millions les Français qui en sont affectés. Mais ce chiffre n’est rien comparé à ceux d’autres pays d’Europe et même de la moyenne du continent. La dernière étude de Statista sur le sujet, parue le 5 novembre 2024, alerte.
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Plus de la moitié des salariés européens sont concernés par le burn-out
Selon la Haute Autorité de la Santé, on désigne par burn-out un épuisement physique et mental qui résulte d’un long investissement dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel. Cependant, malgré une définition aussi englobante, le burn-out n’est pas reconnu comme une maladie professionnelle. Ce n’est que dernièrement que les langues commencent à se délier et tout le monde en parle. Et cette dernière étude de Statista devrait finir de convaincre les décideurs. En effet, le rapport dévoile que près de la moitié des salariés européens sont concernés par un tel phénomène qui ne cesse de croître au sein des milieux professionnels.
Parmi les pays particulièrement affectés sur le continent, on note que 70 % des Polonais signalent ressentir des symptômes liés à cette fatigue extrême, illustrant ainsi l’urgence d’aborder ce problème de manière collective. Les Roumains viennent en deuxième position, avec une proportion de 67 % des salariés. Ils sont suivis respectivement par les Tchèques (62 %), les Italiens (60 %) et les Anglais (60 %).
Le reste du top 10 européen est composé de :
- Belgique – 59 %
- Suisse – 55 %
- Espagne – 55 %
- France – 51 %
- Allemagne – 50 %
Mais derrière ces chiffres élevés, il manque assez de soutiens et d’efforts de la part des dirigeants pour une sortie de crise.
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Qu’est-ce que le burn-out sévère qui touche 17 % des Français salariés ?
Le burn-out est lié au stress chronique et à des exigences toujours plus élevées au travail qui créent un terrain fertile pour l’épuisement mental. Lorsque le mal n’est pas résorbé, il peut évoluer vers une forme plus sévère : un phénomène plus complexe et très physique, souvent lié à une déconnexion croissante entre l’individu et son environnement professionnel.
D’après la dernière étude de Santé Publique France datant de 2023, 17 % des salariés français sont concernés par le burn-out sévère. Ce dernier n’est pas que mental. Il se caractérise par des insomnies, des maux de dos, une fatigue chronique, un manque de concentration, etc.
Les entreprises doivent donc réévaluer leurs pratiques en matière de gestion du bien-être et favoriser une culture du soutien plutôt qu’une simple valorisation des performances. Au-delà des chiffres inquiétants, il est impératif d’envisager des solutions innovantes pour accompagner les employés vers une meilleure qualité de vie au travail. En autre solution, la mise en place flexible d’horaires ou encore le développement des compétences émotionnelles et relationnelles dans les équipes.