Le 1ᵉʳ juillet marque un tournant pour les auto-entrepreneurs en France, car un changement majeur va impacter leur situation en matière de retraite. À partir de cette date, ils verront leurs cotisations mensuelles augmenter. Ce changement concerne plusieurs milliers de personnes et vient renforcer leurs droits à une retraite complémentaire.
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Quelle est la situation avant le 1ᵉʳ juillet pour les auto-entrepreneurs ?
Afin de faciliter l’innovation, les démarches pour la création d’entreprises individuelles ont été simplifiées depuis 2018. Ainsi, les auto-entrepreneurs ont basculé petitement vers le régime général de la Sécurité sociale. Néanmoins, ils ne bénéficiaient pas de tous les avantages de ce régime. En effet, les 22 % de leur chiffre d’affaires annuel qu’ils cotisent étaient uniquement destinés à couvrir les cas d’invalidité, de maladie, de maternité, de décès ou encore de retraite de base. Ils ne pouvaient pas prétendre à une retraite complémentaire.
Alors que le nombre d’auto-entrepreneurs ne cesse d’augmenter en France, une réforme va permettre de leur faire bénéficier de la retraite complémentaire. À cet effet, les 600 000 auto-entrepreneurs en France vont voir leur taux de cotisation augmenter progressivement à partir du 1ᵉʳ juillet 2024, et ce, jusqu’en 2026.
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Une pension de 75 € en moyenne par mois
Avec une cotisation de 26 % de chiffre d’affaires annuel, la cotisation annuelle des auto-entrepreneurs passera à une moyenne de 500 euros par an. En conséquence, la fédération nationale des auto-entrepreneurs estime la pension de retraite complémentaire à percevoir à environ 75 euros en moyenne par mois.
Cependant, cette moyenne de 75 euros ne dépend que de celui qui aura cotisé en moyenne 500 euros par an. Puisque la cotisation varie selon le chiffre d’affaires du professionnel, il est clair que tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne. Plus l’auto-entrepreneur cotise, plus il pourra donc toucher de l’argent à sa retraite.
Par ailleurs, le décret à la base de cette réforme manque encore quelques clarifications, notamment en ce qui concerne les points de retraite supplémentaire pour les cotisations manquantes depuis 2018. La fédération travaille déjà à cet effet pour offrir des solutions convenables à toutes les personnes concernées.