Lancé depuis 2018, le statut d’auto-entrepreneur a été mis en place pour permettre aux porteurs de projets de se lancer dans l’entrepreneuriat sans contrainte. Et on peut dire que l’objectif est atteint, puisque ce statut rencontre un franc succès depuis son avènement. Malheureusement, de nombreux préjugés circulent à propos de ce statut et il n’est pas toujours facile de démêler le vrai du faux. À cet effet, voici 7 fausses idées conçues à propos de l’auto-entreprise.
Sommaire :
Les clients ne font pas confiance à un auto-entrepreneur
D’après ce préjugé, il est difficile pour un auto-entrepreneur de gagner la confiance de son client. Autrement dit, difficile pour l’auto-entrepreneur de trouver du travail devant une SARL par exemple. Mais pour quelle raison ?
L’auto-entreprise est un statut d’entreprise reconnu au même titre qu’une SARL. Tant que l’entrepreneur a son diplôme et les expériences qu’il faut, qu’il s’inscrit sur le site de L’URSSAF et est à jour pour toutes les assurances obligatoires, il n’y a aucun problème qu’il pour qu’il ne puisse pas gagner la confiance de ses clients.
Le plus important, c’est d’être en règle dans les services fournis et vis-à-vis de la loi et des règles du secteur dans lequel vous travaillez.
Il faut obligatoirement ouvrir un compte bancaire professionnel
Ouvrir un compte bancaire professionnel est recommandé pour la gestion transparente de votre entreprise. Néanmoins, rien ne vous oblige, en tant qu’auto-entrepreneur, à créer un compte professionnel en dessous d’un chiffre d’affaires de 10 000 € par an. Même au-dessus de ce seuil, vous pouvez ouvrir un compte bancaire traditionnel pour la gestion de votre micro-entreprise.
VOIR AUSSI : Comment financer les activités de son entreprise ?
Un auto-entrepreneur ne peut bénéficier d’un prêt bancaire
Faux ! Tant que la banque est certaine que vous avez la possibilité de rembourser votre dette, elle vous fera un prêt.
Pour se créer des conditions favorables, l’auto-entrepreneur doit prendre l’habitude d’approvisionner très souvent son compte en banque. Il doit pouvoir montrer à sa banque qu’il gère bien chaque somme qu’il met en jeu. Avec ceci, les vents sont favorables pour avoir un prêt bancaire.
D’ailleurs, il y a des banques qui ont spécialement des offres de prêts pour les auto-entrepreneurs.
L’auto-entrepreneur ne peut pas embaucher un salarié
Un auto-entrepreneur peut bien embaucher un salarié, s’il est débordé. Légalement, rien n’interdit cela. Le problème se trouve plutôt au niveau de la rentabilité.
Un auto-entrepreneur doit déclarer son CA et ne peut malheureusement pas en déduire une charge. De plus, il doit payer le salaire de son employé et les cotisations sociales obligatoires. Finalement, il ne resterait plus beaucoup d’argent à l’auto-entrepreneur.
Le statut de l’auto-entreprise est limité dans le temps
Vous pouvez rester auto-entrepreneur aussi longtemps que vous le souhaitez, tant que vous ne dépassez pas les seuls précisés dans les textes, surtout en ce qui concerne votre chiffre d’affaires :
- 176 200 € pour la vente de marchandises ;
- 72 600€ pour la présentation de services.
L’auto-entrepreneur est toujours exempté de TVA
Non, ce n’est pas vrai. La franchise de TVA n’est plus valable dès que l’auto-entrepreneur atteint un certain seuil de chiffre d’affaires.
- Pour la vente de marchandises, le seul limite est de 91 800 €. Le seuil majoré est de 101 000 €.
- Pour la présentation de services, le seuil limite est de 36 800 € et 39 100 € pour le seuil majoré.
VOIR AUSSI : Quel statut juridique choisir pour de la prestation de services ?
L’auto-entrepreneur perd son statut quand il passe à la TVA
Ce n’est pas vrai. L’auto-entrepreneur se met juste à déclarer la TVA. Rien de plus.