Chaque époque avec ses réalités. Aux débuts des années 2000, si savoir manipuler les outils informatiques étaient une compétence importante, celle-ci n’est plus le critère le plus recherché aujourd’hui. Elle est déjà sine qua non. Mais à l’heure où la révolution de l’intelligence artificielle commence à enfoncer ses racines partout, de nouvelles compétences sont nécessaires. D’ici à six ans, voici les 5 compétences à développer, si vous voulez rester compétitif.
Sommaire :
La prospectivité ou capacité d’anticipation
La résilience face aux crises récentes met en lumière l’importance de l’anticipation. Il faut comprendre, être capable de prévoir les tendances (économiques, technologiques et sociales) et d’adapter ses stratégies. Il sera donc nécessaire de maîtriser les méthodes comme de « design thinking« , les exercices de réflexions pour imaginer des scénarios futurs et bien d’autres. L’objectif est de penser en dehors des sentiers battus et d’élaborer des stratégies pour des futurs incertains.
Maîtriser l’IA
L’intelligence artificielle (IA) transforme aujourd’hui les métiers et nécessite donc une adaptation rapide. La connaissance et la compréhension de ces technologies est désormais plus que nécessaire pour en tirer le meilleur parti.
Dans le même temps, face à l’IA, il faut développer la pensée critique. L’IA peut générer des contenus biaisés ou incorrects. Le Forum économique mondial considère la désinformation comme un autre risque majeur. Il est donc essentiel de développer une culture du « zero trust » et d’adopter des pratiques de « cybersecurity mindfulness » pour se protéger contre les cyberattaques et les deepfakes. Apprendre à évaluer et à vérifier l’information fournie par l’IA est une compétence clé.
Les compétences atypiques : les « mad skills »
Les « mad skills » sont ces compétences originales ou inattendues qui apportent une valeur ajoutée singulière. Il peut s’agir des passions ou des expériences hors du commun. Les recruteurs valorisent de plus en plus ces compétences atypiques, car elles contribuent à la diversité et à l’innovation au sein des équipes. Les entreprises cherchent à intégrer des profils divers comme les “neurodivergents” pour bénéficier de perspectives variées. Dans un monde qui s’en va être dominé par l’IA, l’originalité, la créativité et l’imagination humaine deviennent précieuses. Il faut savoir apporter sa personnalité, sa capacité à penser différemment et son audace au travail.
Savoir travailler en écosystème collaboratif
Avec l’essor du télétravail et des équipes hybrides, les professionnels doivent désormais naviguer dans des structures où les frontières entre collègues internes et externes sont floues. Cela implique de savoir collaborer avec une variété de partenaires (freelances, intérimaires, CDD, etc.) et surtout de savoir apporter son plus et se démarquer dans tout cela. En maîtrisant cette compétence, les individus peuvent maximiser leur productivité en tirant parti des compétences et des perspectives variées apportées par leurs différents partenaires.
Du côté des entreprises, la collaboration avec des associations, des influenceurs, des start-ups et même des concurrents (coopétition) stimule l’innovation et permet de rester pertinent sur le marché en constante évolution. Le recrutement circulaire, par exemple, permet aux entreprises de se recommander des candidats qualifiés, comblant ainsi la pénurie de talents.
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Mettre en avant sa raison d’être professionnelle
Tous les secteurs aujourd’hui doivent intégrer de nouvelles compétences pour répondre aux défis écologiques, technologiques, d’inclusion ou de santé au travail. Il s’agit moins de créer de nouveaux métiers que de transformer les métiers existants pour qu’ils intègrent une dimension écologique (coloration verte des métiers). C’est pourquoi, les personnes qui prennent l’initiative de se former et de s’engager dans la transition écologique se démarquent positivement aux yeux des recruteurs. Pour réussir dans ce contexte, il est essentiel de développer une « raison d’être » professionnelle (purpose) et de savoir la valoriser. Il faut à cet effet comprendre ses motivations profondes et trouver une cohérence dans sa vie professionnelle pour avoir un impact. En plus de cela, il faut savoir défendre ses convictions écologiques et cultiver cette attitude au sein des équipes.